Pour mieux se connaitre, il est essentiel de porter une attention Consciente à notre « santé » émotionnelle. 

Lorsqu’une stimulation nous arrive, lorsqu’une émotion se fait ressentir, il est nécessaire, plus ou moins consciemment, plus ou moins volontairement, de passer par quatre stades pour y apporter la réponse la mieux adaptée, la plus « juste » au sens de la plus noble. (au sens chinois de « Zheng », « ce qui est droit »).

La première phase consiste à se déposer. Accepter,  accueillir la stimulation, l’émotion qui naissent. Prendre du recul, quelques mm de distance, pour sortir dans un premier temps des jugement de valeur et du rôle social (le Moi social). Ne plus porter de jugement permet de remettre les faits à leur bonne place, de les remettre dans l’ensemble de ce qui fait notre vie sans y ajouter du drame.

La seconde phase nous permet alors d’élaborer ce qu’on pourrait appeler un « plan de bataille », ou encore élaborer une stratégie. Ceci ne peut se faire que si le premier stade est réellement accompli, c’est-à-dire que les choses se sont posées de façon objective pour voir/recevoir la réponse la mieux adaptée, la plus « juste » pour la ou les actions à mener. Si nous ne prenons pas le temps de nous poser, de nous déposer, il peut bien sur y avoir une réaction immédiate, instantanée. Mais il ne s’agit pas de la réponse la mieux adaptée. Il va plutôt s’agir d’un réflexe conditionné lié à une blessure émotionnelle du passé. (laquelle on peut conscientiser également bien sur en se faisant aider/soutenir)

Ce plan, cette stratégie est plus ou moins compliqué et dépend de multiples facteurs, elle se fait de façon plus ou moins consciente. Comme dit plus haut, dans les cas plus complexes, cela peut nécessiter de passer des appels à un tiers, de demander conseil, de réunir certains documents… d’éclaircir, de clarifier la situation.

La troisième phase, le passage aux actes. Ce serait évidemment inutile d’avoir élaboré un bon plan d’action s’il n’était pas suivi dans les faits. Là encore, passer à l’action, oser, peut être plus ou moins compliqué. Pourtant faire chaque jour quelque chose qui nous « coûte » nous amène sur le chemin de l’audace, bien sur il est question ici d’actions réalisables, réalistes. Je citerais Goethe « Ce que vous pouvez faire, ou pensez pouvoir faire, commencez-le. L’audace a du génie. »  Et vraiment, à quelque part, faire quelques pas vers la nouveauté, à mettre en place cette stratégie en action est ce qui nous « sauve » de la sclérose. Peut-être y aura t’il quelques peurs à affronter 😉

La quatrième phase nous amène à l’évaluation des résultats des premiers actes, de leurs réponses, et à modifier éventuellement le(s) plan(s) d’action. Le résultat de nos stratégies, de nos mises en actes, ne dépend pas de nous, ne dépend pas uniquement de nous. Il y a des choses qui nous dépassent, c’est là où nous avons aussi l’occasion de renouer avec le mystère de la vie.
Se relâcher, c’est accepter (intellectuellement), accueillir (au niveau du coeur), intégrer (corporellement) le fait qu’il y a des éléments qui échappent à notre contrôle.
« Lâcher prise, ce n’est pas renoncer à l’action, mais dans l’action » disait Sathya Saï Baba.

Ainsi comment le ressentez-vous ? Ne serait-il pas temps de ralentir pour oser des choix pleinement conscient tout en laissant la nature, le mystère de la vie s’occuper du reste  ! 

Bon week end. 

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