Chaque fois que je veux devenir quelqu’un d’autre, chaque fois que je crois devoir améliorer ma vie pour être mieux, pour être alors enfin heureux dans un futur complètement hypothétique, je me fais violence, je m’éloigne de mon élan de vie. Je cours à vouloir devenir parfait dans une image que je me suis fixée mentalement (dans mon imaginaire) et dont je n’ai bien souvent pas conscience, une image qui m’a été imposée par l’extérieur, et qui devient ma référence, on appelle ça, devenir la meilleure version de soi-même.
Mais alors, c’est quoi la moindre version de soi-même ? C’est juste la version de soi, ici et maintenant, la version où l’on ne s’aime pas.
S’aimer, c’est voir finalement qu’il n y a rien à devenir, c’est se reconnaître simplement dans l’instant.
… L’engagement sincère envers soi, l’authenticité va entraîner la reconnaissance de ce qui est ressenti. Et sans déni, là, au coeur du ressenti, en dessous de l’émotion, se situe le « vrai » point d’action, l’action juste à poser qui émerge alors d’un « non agir », puisqu’il n’y alors rien à faire, il n’y a plus de mouvement (action) intérieur liée, piégée, enfermée dans l’image imaginaire à vouloir se changer ou s’améliorer.
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